Saviez-vous que la majorité des pratiquants et des enseignants se désintéressent de l’histoire de nos disciplines ?
Lors de nos échanges au sein du collectif Irimi, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il est indispensable de stopper l’essentialisation des mythes autour de l’Aïkido et ses corollaires.
Si le public d’hier demeurait fasciné à la simple vue d’un keikogi, d’un hakama ou d’un shinken, le public d’aujourd’hui souhaite retrouver à la fois la simplicité d’une pratique martiale moderne sans pour autant négliger son histoire, ses racines et la contextualisation nécessaire à la compréhension profonde autour de notre pratique.
On ne vient plus à l’Aïkido comme on vient aux sports de combat compétitifs.
On peut le regretter ou l’intégrer.
Toutefois pour pouvoir répondre aux questions, encore faut-il avoir déjà pu obtenir les réponses de nos cadres, de nos professeurs. Encore faut-il avoir pu obtenir des outils concrets, des formations, des échanges lors de séminaires ou des stages. Car si la pratique est évidemment un préalable indispensable, c’est un mythe de penser qu’elle se suffira pour penser, diffuser, et exposer l’Aïkido et ses corollaires dans toute sa complexité et avec pédagogie.
Dans cette optique le Collectif Irimi propose donc des idées de séminaires, des événements autour de la « culture Aïkido », des idées nouvelles pour raccrocher la forme au fond pour que l’expression « un art de vivre » ne soit plus un vain mot mais bien un objectif concret. Aujourd’hui, s’il est simple pour nos anciens de raconter le Japon, peut-être est-il temps de mettre en œuvre les moyens de faire vivre à nos futurs enseignants les mêmes rêves qui suscitent encore des vocations.
Si l’Aïkido et ses disciplines associées sont des affaires de corps, le Collectif Irimi rappelle que dans les arts martiaux Japonais, l’esprit lui est associé. Rappelons également que les grands noms de nos disciplines communes n’étaient pas uniquement des athlètes mais bien des artistes martiaux, des chercheurs, des lettrés passionnants et passionnés. Ce sont leurs aventures et leurs exploits qui font les beaux jours de nos arts. Ce sont leurs histoires, leurs mots, leurs livres qui attirent encore le grand public dans les dojos.
C’est le fond de leur pensée qui va nourrir les films, les séries et la pop-culture qui demain va peupler l’imaginaire de nos jeunes et les amener à découvrir ce que nous avons à proposer.
Si demain, nous ne produisons plus ces livres. Si nous négligeons de former nos futurs techniciens à ces questions, si nous omettons d’investir dans la sensibilisation des pratiquants à cette culture de l’Aïki et du Budo, si nous refusons d’amener les moyens pour faciliter les rencontres entre l’histoire des arts martiaux, la culture japonaise et nos pratiquants, comment nos valeurs vont-elles vivre longtemps dans l’imaginaire collectif ?
C’est donc sans hésitation que le collectif Irimi fait le choix du fond et de la forme dans ses propositions. Sans omettre l’un ou l’autre.
Rejoignez-nous pour en discuter!!
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